A l’heure où le Team France cherche des partenaires pour s’engager dans la Coupe de l’America, Bruno Bich, le fils de Marcel Bich, est venu évoquer, lors d’une conférence au musée de la Marine, l’engagement de son père dans la Coupe. Evénement exceptionnel, d’autant que dans la famille, on s’est toujours montré réticent à livrer ses états d’âme… Est–il besoin de souligner qu’à Newport, Marcel Bich avait une sainte horreur des journalistes et refusait toute interview ? C’est dire qu’écouter Bruno Bich relevait de l’exceptionnel.
On l’a sans doute oublié mais c’est au baron Bich que l’on doit la création des éliminatoires entre challengers, les Round Robin, plus connus aujourd’hui sous le nom de Coupe Louis Vuitton. Bruno n’a pas manqué de le rappeler, tout comme il s’est souvenu de cette petite phrase assassine prononcée par le Commodore Morgan du New York Yacht Club à l’encontre de Marcel Bich : « Que venez-vous faire, les Français, dans la Coupe de l’America ? C’est une affaire anglo-saxonne. » BichLa suite est connue même si elle appartient désormais à l’histoire : l’engagement de Marcel Bich, de 1964 à 1980, à trois éditions de la Coupe. A l’époque, on avait raillé dans la presse française la régate où France s’était perdu dans la brume. En fait, on apprendra plus tard que le bateau australien était équipé d’une gonio qui lui avait permis de trouver la ligne d’arrivée. Aujourd’hui France, le plan Mauric construit par le chantier Egger, navigue de nouveau depuis 2013 grâce à l’enthousiasme d’une petite bande de passionnés. Au programme de 2015 : la Semaine du Golfe avant la participation aux grandes épreuves méditerranéennes : les Régates royales de Cannes et les Voiles de Saint-Tropez.
Source: http://www.voilemagazine.com/2014/12/lamerica-racontee-bruno-bich/#more-15719